La Société des industries pharmaceutiques de Tunisie (Siphat) traverse une période financière difficile, marquée par un manque de liquidité, une augmentation de son taux d’endettement, des ressources humaines insuffisantes, ainsi qu’une absence de modèle de gouvernance. Ces constats ont été exprimés par Mehdi Dridi, Président-directeur général par intérim de la société, lors d’une déclaration à l’agence TAP.
Cette situation complexe a considérablement entravé la capacité de production de médicaments de la Siphat. M. Dridi a souligné que le ministère de la Santé s’engage activement à fournir un soutien financier à l’entreprise afin de l’aider à surmonter sa crise actuelle et à rétablir son rôle crucial dans l’industrie pharmaceutique tunisienne.
Le dirigeant a également révélé que les dettes de la Siphat s’élèvent à 110 millions de dinars tunisiens (MD), dont 30 MD sont dues à la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (Cnrps). En outre, il a précisé que le capital de la société s’établit à 9 MD.
Fondée en 1963 comme une unité affiliée à la Pharmacie Centrale de Tunisie, Siphat est devenue indépendante en 1989. La Pharmacie Centrale détient actuellement 67,77 % de son capital, tandis que des actionnaires privés possèdent les 32,23 % restants.